A la force des hommes, à la force du vent

Transport maritime alternatif

Par Herbé | Publié le 14 juin 2020

Article faisant suite à ma réflexion produire et manger local

Minimiser l’empreinte carbone

Mon aventure onirique a commencé par un contact sur un réseau social, une amie y offrant force photos et vidéos de son fils marin à bord d’un voilier. Un bâteau de commerce ! Renouant avec un commerce triangulaire, chargé aujourd’hui d’humanité et de bien-être : La Rochelle, Caraïbes, Europe du Nord.
Euréka !
Je ne vais plus être obligé d’abandonner mes produits exotiques préférés pour ne manger que local ! A moi la cannelle, la muscade et le rhum des Caraïbes, mon thé du matin, mes fruits secs favoris. Ah quel délice de croquer la chair pulpeuse d’une mandarine pour étancher sa soif !
Je l’ai rêvé, « Les frères de la côte » associé à "Fairtransport", l’ont fait …. depuis février 2015. Cet attelage maritime s’est donné pour mission de minimiser l’empreinte carbone en développant des transports maritimes de marchandises respectueux du climat, les produits véhiculés étant issus d’une agriculture biologique équitable pour les producteurs de part et d’autres des mers.
À long terme, cet équipage compte bien relancer mondialement le transport maritime à la voile. Les deux associés ont d’ailleurs lancé un financement participatif pour l’achat et l’armement du Zeehaen "Coq des mers".

Ce sont deux marins stéphanois qui sont à l’origine de ce défi. François Mangin, officier de la marine marchande, capitaine du voilier « Tres Hombres » en service depuis les débuts, et sont frère Raphaël, agent Caraïbes ». La SARL, structure support du projet est gérée par Sylvie Mangin Deville, épouse de François. Cette société commerciale est spécialisée dans le commerce de gros : céréales, tabac non manufacturé, semences …... vins et spiritueux. Elle a produit, en 2018, un chiffre d’affaires de 141 000 €, supérieur de 40% à celui de 2017.

Alors, je me suis pris à rêver

J’ai imaginé un Champsaur-Valgaudemar renouant des liens écologiques avec le reste du monde. Le thé débarqué à Port-de-Bouc, remontant par péniche la vallée du Rhône jusqu’à Valence et livré par camion VL jusqu’à « Pause Détente » à Pont du Fossé !
Une flotte de brigantins, sloops et autres géniales embarcations envahissant la Mare Nostrum cabotant entre Tunisie, Sicile, Corse et côte bleue (Marseille) pour y déverser leurs cargaisons de dattes, d’agrumes et autres épices suivant le même chemin, diminuant l’empreinte carbone.
En retour, les richesses de nos montagnes pourraient suivre le chemin inverse.

Mon imaginaire utopique se poursuit avec l’idée de voir émerger des sociétés d’armement et de commerces avec un statut de SCOOP en lien avec nos coopératives de producteurs et de consommateurs hauts-alpins.

N’est-ce point là un filon pour nos investissements humains et financiers ?
N’est-il pas là le monde d’APRÈS ?
Si vous y croyez, répondez !

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