Dégelée royale

Par Herbé | Publié le 17 août 2020
Néonicotinoides, le retour

Du coté du pré vert

Rappelle-toi Barbara
En 2016, à l’assemblée, tes mots pleuraient ce jour là
Tu parlais convaincue, militante
Des néonicotinoïdes tueurs, sanglants
Tes mots pleuvent encor’ aujourd’hui au palais Bourbon
Mais, ce n’est plus pareil, ils sont tout abymés (1).
Libéraux à cette heure, tes propos sont devenus nauséabonds
Tels une pluie de terribles deuils annoncée.
Cours d’eau, abeilles, santé et biodiversité,
C’est un orage que tu promets, même pas désolée,
Tout simplement de toxiques nuages
Qui vont tuer comme des chiens
Le Vivant, les humains.
Ils iront pourrir au loin
Très loin de ce terrestre Éden
Dont il ne reste déjà plus rien
(Ou presque)

Néonicotinoïdes, le retour

Décidément les Verts sont de grands pourvoyeurs de l’économie capitaliste. Il suffit d’un maroquin vert pour leur donner l’illusion qu’ils vont pouvoir tout changer, de l’intérieur. Après, les Placé, de Rugy, Baupin, Cohn-Bendit, Duflot, Hulot, Jadot, traîtres à l’écologie, voici que la Barbara Pompili nous propose, dans un tweet, d’avaler la dernière couleuvre de l’économie libérale, le retour des néonicotinoïdes : « La seule solution possible pour éviter l’effondrement de la filière sucrière en France ».

Ne prenons surtout pas le risque d’un Pompéi betteravier !
Et vas-y que je te signe une belle dérogation, en bonnet difforme.
Car, la filière betterave à sucre tricolore a souffert de la surproduction mondiale et de la chute des cours du sucre qui a suivi. Contrainte de renforcer sa compétitivité au plan international, elle se restructure et cherche de nouveaux débouchés.
Pas de lézards, notre belle jeunesse adepte du Nutella, assoiffée de Coca, bientôt addictive au Bégin-Say constitue la plus belle cible. L’enfance, c’est notre avenir.
Loin de notre canton, les betteraviers nous proposent, à nous pauvres couillons, un avenir morbide qui fera, plus tard, la joie des filières médicales et pharmaceutiques !
Les capitaines de cette industrie se contentent, pour l’heure, d’un « temporaire » qui risque fort, on l’a déjà vu par le passé, de devenir définitif.
Après tout, les abeilles et leur miel « on s’en fout » puisque le sucre betteravier est là. Et la publicité pour nous le faire avaler.

« Y a plus de sucre »

« Y a plus de sucre » En costard cravate sur une montagne de betteraves, c’est ce que proclamait Michel Piccoli, campant un capitaine d’industrie dans le film « Le sucre ».
Et si on le prenait au mot, pas pour les mêmes raisons, bien sûr ? Pour agir ici en Champsaur-Valgaudemar.
Car, plus que jamais, encore et toujours je veux des coquelicots, des bleuets, des abeilles … de la Vie quoi !
Mais, sera-ce suffisant d’aller manifester chaque début de mois ?
Et si on allait à la rencontre des agriculteurs, histoire de comprendre leurs usages des pesticides et leur faire entendre notre besoin sanitaire ?
On pourrait également aller au devant des cibles sucrières et leur démontrer les méfaits du sucre. Leur montrer qu’ici on peut se sucrer sans betteraves ni cannes à sucre, mais avec le miel.
Localement, ce serait bon pour les abeilles et les happyculteurs (trices). Et je vous raconte pas les bienfaits pour le touriste avide des produits de nos montagnes.

(1) : faute orthographique volontaire pour appuyer sur l’incongruité abyssale d’une telle décision

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