Nos étudiants sont-ils abandonnés ?
Deux interventions récentes et musclées sur le sujet
Notre système scolaire, notre enseignement supérieur passeraient-ils au second plan depuis la pandémie ? Que se passe-t-il réellement dans la tête des responsables en ce qui concerne les générations de jeunes ?
Il était assez probable en juin 2020 que le virus serait encore présent en France en septembre.
Je me suis souvent demandé pourquoi les vacances d’été n’avaient pas été mises à profit pour modifier les conditions de rentrée sérieusement, en tenant compte de la présence du virus.
Donc, nécessité d’organiser les salles, les espaces, le déroulement des cours, envisager des aides extérieures ou inhabituelles dans l’Education. Prévoir pour les professeurs, un minimum de formation à l’enseignement à distance.
Il se trouve que les médias récemment ont relayé le grand désarroi des lycéens et des étudiants particulièrement. Ces jeunes souhaitent préparer leur avenir en accumulant des connaissances spécifiques, qu’ils ne peuvent s’approprier seuls, ni valider eux-mêmes. Ils ont besoin du système universitaire.
Le 31 décembre 20, un professeur d’université, économiste, Gilles Raveaud a éclaté d’une grande colère contre l’abandon de toute une génération d’étudiants, sur une radio pourtant peu encline d’habitude, à étudier le moral des travailleurs ou étudiants. Mais trop c’est trop, et son intervention m’a plu par sa véhémence, qui a d’ailleurs sidéré le plateau radio.
Ici, un éclat de son intervention.
Et, hasard,.. mais non, ce n’est pas le hasard, car le problème de la santé et de l’avenir des étudiants est majeur. Ce matin, 14 janvier, Yannick Jadot s’est exprimé à ce sujet sur une radio nationale.
Ici un court extrait de son intervention, avec plein d’idées pour faire vivre aux apprenants de tous âges un confinement plus intelligent, plus enrichissant, plus solidaire entre générations, plus ouvert sur la culture, actuellement complètement délaissée...
Je suis d’autant plus sensibilisée à ce sujet, que j’ai obtenu en 2002 un DESS d’enseignement à distance, à l’Université de Besançon. Précisément la distance, cette manière d’enseigner, qui ne s’improvise absolument pas, qui nécessite des protocoles pour ne pas perdre les élèves et les faire progresser, en groupes de préférence.
Cet enseignement était déjà très utilisé au Canada dans les années 2000. J’aspirais partir y faire mon stage pratique. Refusé par le Rectorat... à un professeur d’allemand, pensez-donc ! Je l’ai donc fait à Paris…
Et là, en 2020, 2021, malgré le harcèlement de la pandémie, rien n’a bougé dans les couloirs qui normalement devraient bruisser de propositions, d’idées pour soutenir, pour former sérieusement tous ces jeunes apprenants, fomation professionnelle comprise, d’ailleurs. « On va attendre,... on va voir... »
Moi, je rejoins les sentiments de Raveaud et de Jadot.
Je bous devant cette passivité institutionnelle, ce manque d’initiative, de propositions autres et nouvelles.
Est-ce que décidément rien ne change ? Ou pire, tout s’enlise ?