Pour un Champsaur heureux
Des idées plein le coeur
Pour un Champsaur heureux
Je suis pour la liberté d’expression à fond, de chacun, quand c’est possible. cela peut rendre d’autres gens heureux, de découvrir, de concevoir autrement, d’en prendre plein les yeux et l’esprit…Je me suis installée dans le Champsaur, mais je ne suis pas d’ici, mes parent n’étaient même pas de la campagne. Mais j’adore la campagne, la nourricière, la travailleuse, la belle, la propre, la créative ; je n’aime pas le passé mais l’avenir.
L’avenir, c’est une campagne luxuriante, pleine de plantes, pour nous nourrir d’abord et nourrir les bêtes, pour nous émerveiller ensuite, pleine d’insectes pour polliniser, pleine de lieux de loisirs, de promenades sécurisées pour tous les âges. Je rêve d’un parcours de santé, gratuit, assez vaste entre les agrès pour marcher, se reposer, lever des poids, se glisser entre des branches pour escalader un peu, jouir ailleurs d’une belle vue dans une mi-ombre si possible. Les Japonais vivent longtemps parce leurs « Vieux » font de l’exercice dans les parcs offrant ces possibilités, tandis que les jeunes accumulent dans les mêmes parcs et dans ce même temps, les performances physiques de leur âge. Je rêve d’une eau pure, courante entre des berges naturelles, entretenues pour durer, mais surtout, surtout pas avec du béton.
L’eau, je l’ai connue propre : dans les rivières, la Saône, le Durgeon, le Doubs. J’ai habité 18 ans dans une petite ville, Avenue du Durgeon. Mon père prenait la « Micheline » pour aller pêcher à Montureux, Savoyeux, des villages au bord de la Saône. Je sens encore les odeurs de la gougeonnière à mailles qui recueillait ses prises.
A présent, je laisse libre cours à mon amour pour la nature, mêlé à une vision du monde qu’ont les artistes, de toutes tendances et toutes époques. Beaucoup de choses me plaisent. Les baignoires du Champsaur, je les voudrais gainées de bas résille sur des jambes féminines harmonieuses, ou alors estampillées d’un visage de femme tel un cachet de cire, ou rayées noires et blanches à la Buren ou enluminées de cercles bleu Klein, ou bien encore recouvertes de poils de chèvre ou de chevreuil à la Duchamp. Un plessage moyenâgeux leur irait aussi très bien. Ou remplies de cailloux blancs du Drac et réservoirs d’eau pour les oiseaux. Selon l’endroit, selon l’artiste, selon l’avis des propriétaires…
Le Champsaur a des atouts dans un monde pollué, surpeuplé, étouffant ailleurs sous un amas de choses manufacturées coûteuses et inutiles. Faisons-le vivre dans toute sa beauté simple, vaste et encore sauvage. « Le pied », c’est s’activer en bonne santé sans dépenses, dans un espace préservé, à protéger et améliorer. Rendre tangible sa beauté…Pour un Champsaur heureux…
La création proposée représentant "Une baignoire" est de l’artiste Amey.