Trancher dans le lard de l’imposture
Comment tuer l’imposture artistique en détruisant l’une des œuvres ?

Vraiment, ils nous prennent pour des bacs à douche.
Vous avez dit combien ? Quoi ? Deux millions d’euros pour un étron
Pas possible leur bac à douche est rempli de poissons rouges ! Quelle imposture ! C’est vraiment du lard comptant pour rien.
La bouffaïs (1) lui monte aux joues. Cette merde est la goutte d’eau qui fait déborder son vase, elle nuit à sa vision cohérente du monde.
Même ici, dans ce musée à trente euros l’entrée, c’est l’exploitation mercantile des moutons à tondre. Y a basta d’être le dindon de la force, farce oligarchique permanente.
Pour une fois qu’il s’offrait le luxe de vouloir se cultiver, le voilà à nouveau pris pour un mougeon (2)
Furax et décidé, il sort, quitte le musée et s’en revient avec ses outils de tailleur de pierres, discrètement cachés sous ses habits.
A l’abri des regards, il attend la nuit dans le jardin. Une fois seul, il se rue sur l’imposture. Transcendant ses habiletés de sculpteur, il œuvre jusqu’à l’aube. Puis, il s’échappe à l’arrivée des premiers visiteurs.
Ceux là découvrent la caca-ta-strophe fraîchement façonnée des têtes caricaturées de celles et ceux qui président aux destinées de ce monde : Trump, Merckel, Macron …. le mont Rushmore du capitalisme déclinant !
A l’image de leur imposture.
Atelier d’écritures
Refuge Napoléon du col de Manse
le 26 octobre 2017
(1) Bouffaïs : bouffées de chaleurs concomitantes de la ménopause, avec ici son adaptation méridionale, à savoir colère plus ou moins rentrée qui met les abeilles !
(2) Mougeon : animal imaginaire, centaure mi-mouton-mi-pigeon. Au figuré, il désigne une personne qui se laisse facilement berner ou dont les opinions se calquent sur celles de son chef.